A la Basilique St Cyprien « El Tornado » et « Chansons de la Méditerranée pour la paix » Une soirée dédiée à l´opéra


C’est à travers les cultures des deux rives de la Mare Nostrum que le public de la Basilique Saint Cyprien a voyagé dans le cadre du programme de la 52ème édition du Festival International de Carthage.

A la Basilique St Cyprien    « El Tornado » et « Chansons de la Méditerranée pour la paix » Une soirée dédiée à l´opéra

Au programme de la soirée du 28 juillet 2016, deux concerts de musique symphonique qui ont drainé un public averti, venu en masse se délecter par des sonorités harmonieuses et des voix de velours. La première partie de la soirée qui a débuté à 22h00 tapante a été ouverte par le concert « El Tornado » de Haythem Hadhiri accompagné de l’Orchestre Symphonique Tunisien sous la direction de Hafedh Makni.

C’est par « l’italienne à Alger » suivie de « Cavatina » de Rossini que l’orchestre s’est lancé dans des mouvements crescendo en visitant plusieurs airs d’Opéra au bonheur des mélomanes. Les Tunisiens Haithem Hdhiri et Amani Ben Tara et l’Egyptienne Mireille Banoub du groupe égyptien « Les compagnons » ont excellé dans l’interprétation de morceaux de musique universelle avec passion et dextérité. « El Tornado » est une réécriture libre de tout un patrimoine musical méditerranéen classique et lyrique, mais c’est aussi un ensemble de créations récentes.

C’est un voyage initiatique suivant le fil si fin qui lie Edoardo Di Capuaà, Kasabji, Rahabeni, MikisThéodorakis, Augustin Lara à, Bizet ou encore Moustaki ou même Abdelwahab jusqu’aux compositeurs les plus contemporains tel que Joseph Khalifa et Wannès Khéligène…Et ce fut à la danseuse Jamila Kamara de dessiner par le corps les reliefs de cet univers où les notes fusionnent en créant une passerelle entre tradition modernité.

La deuxième partie de la soiréebaptisée "Chansons pour la Méditerranée pour la paix" a été assurée par l’Orchestre Symphonique National syrien et l’orchestre symphonique Thysdrussous la direction de MissakBaghboudarian et Samir Ferjani. C’est à un voyage à travers les interstices de l’histoire de la Méditerranée que Missak Baghboudarian et Samir Ferjani ont invité le public de cette soirée par le bais d’une œuvre musicale inédite.

De Damas à Carthage, est une mise en valeur musicale de la richesse et de la diversité culturelle des pays des deux rives de la méditerranée unies par la communauté d’un patrimoine séculaire. Rossini, Bizet, Bernstein, Verdi étaient à l’honneur dans ce spectacle, mais aussi Jouini, Fliefel et tant d’autres encore.

Suzanne Haddad, Manar Khouiss, HassanDoss, Amel Zdiri, Lilia Ben Cheikha ont émerveillé le public par la qualité de leur voix et la rigueur de l’interprétation des œuvres magistrales au programme de la soirée. Verdi, Purcell, J.Strauss, Bernstein ont côtoyé dans une rare osmose, Hedi Jouni, Kassabji, Férid Al Atrach à travers des arrangements lyriques démontrant que l’art ne peut en aucun cas s’accommoder des frontières. Samra Ya samra, Ya Zahratan Fi Khayali, Ya touyour ou encore Al Jazia de S.Ferjani étaient des délices d’initiés qui ont émerveillé l’assistance jusqu’à une heure tardive de la soirée qui s’est terminée avec